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1Monsieur, je laisse ses lettres à monsieur d’Ourches pour les
2vous fère tenyr à sa première commodité. Vous entendrés par
3icelle la bonne santé de mes dames de Caseneufve
4et de Gordes. Madame de Gordes se trouvoys encore debille
5de sa malladie et mallade de mal de dentz quy la
6tient assez longuement. Mestre jehan Guilhen partist le
7douziesme de ce moys d’Avignon pour l’aller veoyr, et croy quil
8ne partira de Gargas quelle ne soye purgée. Monsieur
9de Nevers me dict en Avignon que monsieur de L’Aval
10avoyt entreprins ung voyaige oultre sa vollonté et que
11pour prière quil luy sceust faire, il ne se voulsist
12jamays desister de son voyage et se desroba de luy
13pour la seconde foys quil estoye bien marry quil le feyst
14pource quil craignoit tant la mer comme il faict.
15Il me demanda aussi là où vous estiés, je luy dictz
16que vous estiés aller veoyr monsieur de Savoye comme
17j’avoys ouy dire. Monsieur le conte de Tende partist
18yer d’Avignon pour parachever son voyage et sen vient à ses
19journées jusques au Monthelimar où il prindra la poste.
20Je madvance d’ung jour pour venir veoyr monsieur et
21madamoyselle d’Ourches.
22Monsieur, prieray le Createur vous donner en santé très heureuse
23et conte[nte] vie, après mes très humbles recommandations à votre bonne
24grace. De Sainct Gervays, ce XVIIIme septembre 1571.
25Votre nepveu très humble et très
26obeisant serviteur
27De simienne
28Monsieur, je vous suplierai me tenir pourt excuzé si je ne vous
29escrips de ma main propre et set pour metre trové mal de mon bras
30despuis quelques jours. Je man parts tout
31presentement pour aller coucher à La Voute.